Manifeste.personnel

Implicitement moi-même. Doutes, sourires, expertises et expériences...

Dimanche 27 septembre 2009 à 13:09

C'est étrange comme, parfois, sans qu'on l'ai pressenti, et sinon Dieu sait qu'on essaierait (vainement?) de l'éviter, on se retrouve à se poser des questions qu'on pourrait à tort ou à raison qualifier d'existentielles, mais qui, évidemment, ne possède pas de réponses, du moins pas universelles.
 
Qu'est-ce qui différencie l'amour de l'amitié ?

Je ne sais pas si vous voyez le monde qu'il faudrait pour y répondre.

Faudrait déjà commencer par définir ces deux termes, et là, déjà, on risque de s'entre-tuer. J'aurais tendance à dire que l'amour est un mélange de complicité et de séduction, de demi-vérités et de désir, de volonté de voir l'autre heureux mais aussi d'égoïsme, quand l'amitié est la vérité entière, le seul besoin de donner à l'autre le bonheur, fut-ce avec une totale abnégation de notre propre état. Mais je suis quasiment sûre que peu partagent ma vision des choses. Certains subliment bien plus l'amour, et certaines lectures semblent leur donner raison, mais elles datent d'une autre époque. Alors ces concepts seraient-ils en évolution ? Qu'est-ce qui les fais changer ?  

D'un autre côté, chaque relation est unique, alors est-ce vraiment utile de se poser cette question ?

Pour moi la principale différence serait le désir, ce qui exclut qu'on puisse tomber amoureuse d'un ami, étant donné que le désir s'éprouve dès la première rencontre. Et là encore, je m'attends à une levée de boucliers.

N'y aurait il pas en fait que de l'amour, portant différent noms ? On parle déjà d'amour fraternel, parental, filial, passionel ? Serait-il une erreur de parler d'amour-amitié ?

A leur paroxysme, l'amour et l'amitié ne sont-ils pas infinniment proches ? Peut-on tout donner pour son ami, ou alors ce sacrifice devient de l'amour ?

Il est curieux de voir que souvent, cette ambiguitë n'apparait qu'avec des individus de sexe différent. Mais je pense que tous se la pose, quel que soit le cas.

Peut-on vraiment aimer quelqu'un quand on pense toujours à le séduire, quand on s'intéresse aussi à ce que nous apporte aussi cette relation. Je ne parle même pas du matériel.

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Je ne saurai peut-être jamais si j'ai vécu une amitié parfaite ou un amour platonique...

Lundi 10 août 2009 à 14:45

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Etrangemment, j'ai beau avoir plein de choses à dire, je ne parviens pas à les écrire.

Au passage, je prépare mon Manifeste de l'Absolutisme.

Mercredi 24 juin 2009 à 15:32

... et c'est moi que je perds.

"Fuis, on te suit. Suis, on te fuit." Qui n'a jamais entendu pareil conseil ? Toutes le répètent comme un mantra infaillible, que se soit dans des magazines telles que le Elle de ma grand-mère ou juste des copines de 16 ans, et ça semble être la règle clé de la séduction. Je ne dis pas que ça marche pas, même s'il ne faut pas parier sur cette technique à tous les coups, certains, jamais ceux de qui on l'aurait attendu, se montrant indifférents à ce jeu de je-me-donne-et-me-refuse.

Mais, franchement, et toutes mes excuses si vous trouvez que je véhicule un point de vue éculé et romantique (adjectif en passe de devenir dépréciatif, croyez moi), est-ce que c'est ça, aimer ? Est-ce que je me berce d'illusions en croyant que je pourrais trouver quelqu'un avec qui je suis bien, sans avoir en permanence l'attention braquée sur ses paroles, ses gestes, et les signes qu'ils trahissent, afin de les tourner à mon avantage pour me rendre irrésistible ? Aimons-nous l'autre, ou l'apparence qu'il nous donne de lui ?

Je ne dis pas que la séduction n'a rien d'attrayant, que ce n'est pas agréable de se sentir regardée, de voir que les autres cherchent à nous plaire. Mais seulement les gens (dont moi) semblent vouloir avoir aujourd'hui le beurre et l'argent du beurre. Jouer, mais aussi décrocher le plus beau des lots ? Est-ce qu'une histoire se basant déjà sur cette manipulation constante de l'autre peut réellement s'avérer amoureuse ? Il y a bien un moment où les masques sont ôtés, et même si le visage dessous n'est pas déplaisant, ne risquons-nous pas de nous montrer déçues de toute manière, sans savoir savourer ce qu'on possède, car on nous avait promis bien plus ? 

J'ai le regret de vous annoncer que je crois qu'il faille choisir...




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"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : "J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
Musset,
On ne badine pas avec l'amour
 
 

Dimanche 26 avril 2009 à 23:05

... et c'est bien dommage.

Si vous avez lu La physique des catastrophes, de Marisha Pessl, ce que je vous conseille plus qu'ardemment, vous saurez de qui je parle. Sinon contentez vous d'admettre que la vie est toujours plus trépidante quand on est un personnage de roman, à fiortiori une héroïne.

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La littérature est une exagération constante, une dramatisation, et ceux qui s'en nourissent, comme moi, courent le grand danger d'essayer de suivre un rythme impossible. D'essayer de vivre tous les jours des scènes si belles, innatendues ou intéressantes, qu'elles ne pourraient que figurer dans un livre, tant elles seraient la conséquence d'une exaltation des sentiments qui les rendraient magique, ou plutôt littéraires. Il est absolument fou de constater à quel point je cherche à faire de ma vie une histoire palpitante, comme si j'avais en permanence dans ma tête ma biographie. Pour le père de Bleue, c'est le seul moyen de vivre dans la grandeur. Mais la grandeur, comme toute chose, se paye. J'accentue la souffrance car à mes yeux la véritable beauté, celle qui est capable d'émouvoir tout le monde sans distinction, se trouve dans le tragique. Oui, je tente de sublimer le quotidien en ajoutant de la poésie à ma vie, je brode autour de tout ce peut m'arriver. Je ne mens pas, j'embellis la vérité afin de créer la mienne, digne de fantaisies rocambolesque. Ma tête est emplie de symboles et certains de mes actes se chargent alors pour moi d'une importance toute particulière, que les autres, à mon grand regret, ne ressentent pas, mais comment le pourraient-il ? alors que je voudrais qu'ils devinent tout, sans que je n'ai rien à leur expliquer, pour ne pas salir mes intentions? Je suis bien trop exigeante, mais pourquoi donc dans les livres les signes cachés et les sentiments dissimulés sont clairs comme l'aube ? Mes nuits d'ivresse me font héroïne, chaque rencontre devient péripétie et lorsque je contemple les gens autour de moi, cette scène se raconte en moi, je la vois et la dissèque afin de pouvoir au mieux la décrire, l'écrire. Et ce livre que je me créé dans ma tête, ce livre que j'oublie au fur et à mesure me passionne au plus haut point, sans qu'il n'ait pourtant rien d'extraodinaire, sinon l'espoir qu'au prochain paragraphe mental, il sera bouleversé... Ainsi j'attends sans arrêt l'instant, la page suivante de mon aventure intime, et je la veux encore plus prenante que la précédente, risquant ainsi chaque jour d'être déçue, chutant de mon piédestal fictif vertigineux pour retomber brutalement dans une réalité dont, si elle n'est dénuée de saveur, je ne peux que dénigrer le goût, tant ma bouche a été corrompue par les délices empoissonés d'aventures fictives...

Dimanche 8 mars 2009 à 21:53

--Je Vais Hurler--



Lentement, comme une machine fatiguée mais tellement bien rodée qu'elle accomplit sa tâche sans que qui que ce soit s'en rende compte, le manège se répète. Sauf que ce n'est plus un jeu, pas moyen d'attrapper le pompom pour refaire, un tour gratuit. Et de toute manière, un tour suffit amplement, ça doit être pour ça qu'il n'y a déjà pas de prix.



J'aimerais pourvoir dire qu'il se trame un complot contre moi, que la vie m'en veut, mais ce serait m'accorder trop d'importance.




[J'ai joué au Cow-Boy, mais à force d'errances trop rapides, j'ai perdu mon cheval.]

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