• Mais pourquoi tu as fait ça ?

  • Je te parle ! Regarde-moi ! Pourquoi tu as fait ça ?

  • Je... je ne sais pas.

  • Genre. Tu es pathétique, vraiment.

  • En attendant moi je ne t'insulte pas.

  • Ne détournes pas le sujet. Ca ne marche plus. Ne souris pas avec cet air supérieur. T'es vraiment hallucinante. Dans cette situation, je sais pas moi, tu baisses les yeux, tu t'excuses, tu fais profil bas. Et non, toi t'es au dessus de ça, tu te rends pas compte ou quoi ?

  • Arrête, c'est gênant.

  • Encore heureux ! Franchement je me demandais si t'avais seulement conscience que c'était de toi qu'on parle.

  • Je n'ai rien à répondre...

  • Mais voyons ! Bordel, tu t'es vu ? Tu me snobes, me méprises, alors que tu es en tort ? Tu joues à quoi ? Tu n'as donc jamais fini de jouer ? Bientôt ça va être à moi de m'excuser, c'est ça ?

  • Si tu y tiens tant.

  • Mais tu te prends pour qui ? Bon, il vaut mieux que tu te taises, vraiment. Je n'en peux plus.

  • Très bien.

  • Tu as l'air satisfaite. Est-ce que tu te rends compte que tu n'es pas la gagnante ?   


    Je ne suis pas la gagnante. Je le sais. Mais regarde moi ! Je t'en supplie, regarde moi. Juste encore un fois. Redonne moi cette confiance que je lisais dans tes yeux. J'en ai tellement besoin, si tu savais. Il faut que tu me crois. Je me mettrai à genoux pour ça, si tu y croyais. Je me drogues à ton estime, me pique de l'image que tu as de moi. Tu me gardes la tête hors de l'eau car dans tes pensées je ne me noies pas. Tu ne peux pas te détourner de moi. Tu ne peux pas me laisser dans cet état !
    Sors moi de là ! Sors moi de moi !
    Mais mes lèvres ne prononceront jamais ses mots, mais jamais je n'arriverai à te dire combien je dépends de toi et de ton opinion, mais je n'ai jamais voulu apprendre à m'excuser. Et surtout je ne pourrai jamais te dire à quel point je tiens à toi.

    J'attendrai donc qu'il s'éloigne, j'attendrai donc qu'il ne puisse plus me voir, j'attendrai donc pour prendre mon poignet dans la bouche, j'attendrai donc pour étouffer en le mordant la rage de moi-même qui m'étreins.