Manifeste.personnel

Implicitement moi-même. Doutes, sourires, expertises et expériences...

Lundi 25 janvier 2010 à 21:47

                                                 Quand j'irais au marché, j'achèterai (ou non) :


des Araignées confites, des Banana Split, des Coin-coins, des Dragibus, des Exemples, des Fioritures, des Grands pots de confiture à l'Araignée, des Holidays, des Iguanes au malabar, des Joconde, du Kir Royal, des Lolitas qui font du hoola-hoop, des Moignons moisis, des Nébuleuses farcies, des Oesophages déglingués, des Pommes de terre, des Quinquagénaires, du Ragoût de babouin, des Saperlipopette, des Tartempion, des Ubu Roi, des Vélociraptor, des Wapitis têtus, des Xénocides, des Youpla-boum, des Zestes de citrons.

Dimanche 17 janvier 2010 à 19:36

 Akinator met 40 questions à retrouver le Vicomte de Valmont.

"J'ai été étonné du plaisir qu'on éprouve en faisant le bien."

Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

Ce livre est ma bible.
En pire.

 

Jeudi 14 janvier 2010 à 23:47

Elle le vit dès qu'elle sortit. Il l'attendait, simplement, discutant avec Marline, et d'autres qu'elle ne connaissait pas. Car pour lui tout était simple. Comme tout devrait être. Aurait dû. Trop tard.
Foutue insomnie. Elle n'aurait pas dû lire de la philosophie la veille. Au milieu de la nuit l'idée s'était imposée à elle, doucement, comme une vérité susurrée par la lune, indéniable malgré toute la menace qu'elle portait en elle.
Elle avança vers lui, souriant nerveusement. Son esprit n'était occupé que par le discours qu'elle allait devoir lui tenir, si elle en était capable.
Non, elle le devait. Elle se l'était juré. Osciller entre ses convictions et ses peurs, essayer de se tromper soi-même, affirmer ce dont on doute n'était pas la bonne solution. Ne le serait jamais. Alors maintenant il fallait assumer, malgré la difficulté que cela impliquait.
Elle salua distraitement ceux qui partaient, sans leur accorder de réelle attention. Elle fit quelques pas avec lui, tentant de répondre à ses questions anodines de manière naturelle, et y échouant lamentablement, obnubilée par la vérité qui pulsait dans sa poitrine. 
Elle l'amena vers les bancs, et s'y assit, cherchant à obtenir autant de fermeté dans son langage que dans ses gestes.
Inspira. Expira.
"Il faut que je te parle, sérieusement."
L'adverbe qui gâchait tout. Il n'allait jamais la croire. Et d'ailleurs ne la croyait pas, ça se voyait à son regard amusé quand il faisait celui qui avait peur de recevoir une mauvaise nouvelle, accentuant un côté gauche et mal à l'aise.
Si seulement il s'en doutait.
Elle hésita à insister pour qu'il la prenne au sérieux, qu'il comprenne que ce n'était pas un énième jeu mais la réalité, mais après tout, pourquoi faire ? Les feintes avaient été trop nombreuses, et il comprendrait bien assez vite que la vérité était bel et bien dérangeante.
Elle se lança, dans un monologue qui, si elle l'avait ressassé pendant les heures précédentes sans s'arrêter, n'en était pas pour le moins incontrôlé, hâché et pourtant d'un débit rapide car honteux.
"Voilà. Je tiens à toi, tu le sais, tu me connais, ce n'est pas parce que mes mots sont avortés et mes gestes crispés que je ne t'apprécie pas. Seulement je me suis toujours refusée à t'aimer. Je m'en suis empêchée, me disant que l'amitié était bien plus belle que l'amour, plus vraie, plus durable, plus altruiste. Du coup, je me suis forcée à balayer mes doutes, toutes les petites choses qui me chuchotaient que mes sentiments étaient ambigus. Je croyais pouvoir les sacrifier à notre bonheur. Et d'ailleurs je vais le faire ! De toute manière, que pourrais-je en obtenir de plus. Nous vivons quelque chose de fort, de magique, il ne manque rien et le surplus ne peut-être négatif. Mais j'ai besoin que tu saches. C'est idiot, n'est-ce pas ? Je suis en train de tout cacher, mais je n'ai pas le choix. Tu dois savoir."
Elle le regarda, et si son visage ne paraissait qu'à peine ému, ses yeux lui lançaient un regard de détresse, le priant de l'écouter jusqu'au bout. Comprit-il alors que ce n'était pas un jeu ?
"Je n'attends rien de toi. Je te jure. Aucune complaisance, aucun geste. Au contraire. Cantonne moi dans mon rôle. Mais tu es ma Syngué Sabour, ma pierre de patience ! Enfin j'espère que tu acceptes encore ce titre... Et j'ai épuisé ma patience. Redonne en moi, redirige moi pour que tout s'efface ! Ce n'est sûrement qu'une période, ça va passer, je ne sais même pas pourquoi je t'en parles. Mais bon, je te parle de tout ce qui m'arrive d'important, alors... Je ne sais plus où j'en suis..."
Elle sut alors qu'elle le perdait, et qu'elle se perdait en même temps. Elle n'attendit pas de réponse, se leva et commença à partir, assimilant pertinemment l'idée qu'elle venait de commettre une des plus belles stupidités de sa vie. Pour avoir vécu, à des degrés moindres, des situations similaires, elle savait qu'il était impossible de voir de la même manière un ami une fois qu'il vous avait déclaré vous aimer d'amour. A fortiori son meilleur ami.
Les larmes envahissaient ses yeux alors qu'elle se dirigeait vers le métro. La vie n'est pas un film, elle ne se retourna pas.
Et ne le vis donc pas la suivre en courant. Elle sursauta quand il posa sa main sur son épaule, l'arrêtant dans sa fuite. Elle se retourna, pleine d'espoir, ne suppliant que son absolution et son oubli. Mais elle obtenu bien plus.
Ce dont elle ne put percevoir la réalité que quelques temps après, alors que l'occitane récitait le nom des stations et que ses lèvres laissèrent échapper l'air qu'il y avait insufflé. 
Elle respirait de nouveau.

Samedi 9 janvier 2010 à 15:06

Je suis encore étourdie par ce jeu d'amour-haine que je partage avec Morphée, que j'implore doucement, soumise, qui me fait l'honneur de me prendre entre ses bras chaud et rassurants, dans lesquels je savoure un bonheur doux. Et rare. Car avant que je prenne conscience de ma chance, il me rejette, violemment et sans raison, ne m'offrant que le sort peu enviable d'être la proie du désarroi et de la fatigue, et il attend, souverain, que mes prières se fassent de nouveau ferventes et que je m'humilies, pour à nouveau m'enlacer. Mais il ne me reste que quelques minutes. Tant pis, je les savourerai comme il se doit.
Lentement, j'émerge, en manque de rêves et d'insouciance, cherchant à garder encore en moi la saveur de mes étreintes à peine terminées. Mais ma vie m'attend, et je ne peux pas me permettre d'être en retard, elle est bien trop exigeante et serai jalouse de savoir que je lui préfère son alter-ego nocturne.
Je regarde autour de moi, cherchant à retrouver un caractère familier invisible dans le noir de cette pièce close. Je sais le miroir en face, mais j'ai perdu mon reflet au milieu de l'obscurité.
Je balbutie un mouvement vers ma fenêtre, saisi la poignée et m'ouvre sur l'extérieur. Immédiatement mes cheveux oscillent, emportés par le vent froid qui s'est engouffré dans mon refuge. Je tremble, mon débardeur n'étant qu'une bien mince protection contre la glace qui semble mordre mes avant-bras. Je suis transie alors que je ne quitte qu'à peine la tiédeur de ma couette.
C'est la vie qui me prend et me pousse à ressentir sa présence, puissance. Tous mes nerfs sont sollicités, elle m'a figé. La douleur n'est qu'une information. Je sens, donc je suis. Je secoue la tête comme pour nier l'impérieux besoin de me terrer dans mon berceau, et commence à pousser mes volets, qui résistent, comme pour mieux préserver le spectacle qui m'attend.


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Blanc.

Et que puis-je donc faire alors ? Toute envie, tout désir, toute revendication est comme disparue, recouverte par une mince pellicule blanche, qui m'empêche de la voir, de la comprendre ou de l'exprimer. L'être humain ne serait rien sans la nature, il est donc logique que celle ci conserve des pouvoirs sur lui.Dont celui de l'émerveiller.
Je suis des yeux un flocon, son ballet silencieux, gracieux, tour à tour tourmenté et nonchalant, synonyme d'éphémère éternité. Nul ne sait chuter comme la neige. Alors le monde ne serait que poésie. Lentement celle ci se pose sur le rosier qui nous émerveille au printemps, l'oranger qui nous régale à l'été, la balançoire qui accueille nos remords à l'automne. Elle s'étend, suzeraine de toute beauté. Et nous impose son silence, par nature, avec l'autorité de ceux qui ont raison.

 

 

 

Jeudi 7 janvier 2010 à 23:59

 "Si ce nous vivons est un jeu, alors il faut des règles."
Je l'aimais, Anna Gavalda

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Après tout, puisque l'homme est malléable, je le veux à l'image du livre.

Mettez du roman dans votre vie.

 

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Joueurs : 2. 3 grand maximum, déconseillé -> Si vous avez deux amis, choisissez de préférence celui qui ne se croira dans Jeux d'Enfants (la fin de ce film gâche Guillaume Canet) et qui ne fera pas annuler la partie pour cause d'ambiguité.

Durée : La fin d'une partie est marquée par le début de la maturité de l'un des joueurs. Il est cependant possible que celui-ci fasse exception de son infirmité pour le jeu, lui permettant ainsi de continuer. Il est également possible de mettre fin délibérément à une partie (dans ce cas là, le joueur ayant déclaré la fin du jeu perd, et ne peut revenir sur sa décision ensuite).

Age : De celui où l'on peut lire les règles à celui où l'on ne peut plus les comprendre (exclu).

Déroulement :
La partie se subdivise en manches, aussi nombreuses que possible (voir Durée)
Une manche comporte elle-même deux phases, dont l'ordre est inébranlable.

 

Phase 1 : Le bluff

Les 2 joueurs doivent se parler durant cette phase, mais c'est ici la seule contrainte. Libre à eux de faire ce qu'ils veulent et la durée du bluff est décidée à leur bon-plaisir. Il est préférable que les deux joueurs se voient, cependant, nous n'ignorons pas que certains désirent pouvoir s'amuser à distance, et le téléphone, si la durée de communication est assez longue, pallie aisément à la rencontre.

Phase 2 : Le bilan

Après le bluff, si possible dans la semaine qui suit, pour ne pas mettre à mal la patience de leur partenaire respectif, les joueurs dressent une liste des conclusions personnelles qu'ils ont tiré à partir des propos de l'autre, divisée en 2 grandes catégories : vérités et mensonges. Pour chacune des catégories doit figurer le nombre de propositions et ensuite leur détail. Cette liste est ensuite envoyée à l'autre joueur.
La réponse de ce dernier rétablira l'équilibre. En effets, il comptabilisera les erreurs faites par son adversaire, et en tirera autant de points (1 point par erreur).
De même l'autre joueur obtient des points grâces à la justesses de ses hypothèses (1 point pour 2 hypothèses vérifiées).
Et vice et versa.
Ainsi, chaque camp se retrouve avec un nombre de points qui ira croissant avec le temps.

 

Quelques précisions :

     - Si un des joueurs a fait part d'une vérité à un autre pendant le bluff, et que celui-ci ne l'a pas compté, ni dans la        catégorie vérité, ni dans la catégorie mensonges, alors on ne peut obtenir un point, même si cette vérité est              estimé très importante. Visiblement, l'autre joueur ne l'a pas retenu. Les points sont obtenues uniquement à              partir des propositions données par l'adversaire.

    - Le joueur, en renvoyant le message, se contente de signaler combien de points il gagne. Il n'est en rien obligé         de dire combien de vérités sont en réalité fausses et combien de mensonges sont véridiques, et encore moins         de détailler lesquelles et pourquoi. Cependant cela peut faire l'objet d'une variante type Master Mind, où le               joueur a cinq (ou plus, à vous de voir) chances pour deviner lesquelles sont fausses. Si il y arrive, il gagne un           bonus.

     - Les points peuvent n'être qu'abstraits, mais un système de valeur peut également être instauré entre les                    joueurs, tant de points valant un dû décidé auparavant-> variante Money.

      - Il n'est nullement obligatoire pour les joueurs de commencer une manche à chaque fois qu'ils se voient. Au              contraire, le climat deviendrait bien trop lourd de soupçon, et toute franchise serait interdite. De plus, une partie        peut se mettre en pause pendant une durée choisie sans que cela n'atteigne la qualité du jeu.

 

Exemple de partie

Afin de vous faciliter la compréhension, je mets à votre disposition une manche sortie de mon imagination :

Phase 1 –

E & C se retrouvent, après une longue semaine d'abstinence. La vie est dure. Ils se chamaillent, se moquent l'un de l'autre, profitent de leur intimité pour enlever leurs masques et déballer leurs doutent, puis les ré-enfilent pour se rentre à une soirée où, collés l'un à l'autre comme des siamois, ils mentent à qui mieux mieux, faisant tourner en bourriques leur public conquis. Ils sortent et admirent la lune, discutent, marchent pendant une heure, revenant ensuite pour constater que tout le monde s'agglutine devant l'écran où est diffusé La cité de la peur. Voulant concorder avec leurs personnages ultra-sociables, ils se joignent à eux. Pour partir ensuite chacun de son côté.

Phase 2 –

De C A E

 

Vérités :
- Tu n'avais jamais bu de champagne
- Tu as arrêté le saxo
- Tu as volé de l'argent à ta soeur
- Tu as eu un chat appelé Rex

 

Mensonges :
- Tu es déjà allé en cours en pyjama
- Tu vomis la choucroute
- Petit, tu disais la spirateur au lieu de l'aspirateur.
- Tu es dyslexique
- Ton frère a une maladie grave

 

De E à C

 

3 erreurs sur 9 propositions.
+3 pour moi
+3 pour toi (9-3=6; 6/2=3)

 

Vérités :
- Tu es allergique aux crevettes
- Tu n'aimes pas la manzana
- Tu as une dermatite atopique
- Tu veux partir en Amazonie
- Tu ne sais pas ce que tu veux faire plus tard
- Tu as écris une nouvelle

Mensonges :
- Tu es tombée amoureuse de V
- Tu es interdite de boire du Coca
- Tu n'aimes plus jouer
- Tu aimes
La Boum

 

De C à E

 

5 erreurs sur 10 propositions
+5 pour moi
+3 pour toi (10-5=5; 5/2=2,5 arrondi à l'entier supérieur)

 

BILAN de la manche : C → 8 points
                                        E → 6 points

TOTAL (en imaginant que ce n'est pas la première manche)
C → 15 points
E → 16 points
 

http://manifeste.personnel.cowblog.fr/images/Lifeisagamebynihilistka.jpg BON JEU !

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