Manifeste.personnel

Implicitement moi-même. Doutes, sourires, expertises et expériences...

Samedi 1er mai 2010 à 16:55

«  Blablabla... Titaua est «plus sensible que les autres». Mais tu sais ce qu'il ressente les autres ? T'as comparé ? Enfin, elle l'a décidé, alors on la laisse dire. Et puis, du coup, à la douche, après,j'me suis un peu foutue de sa gueule tu vois, parce que, en fait, Astrid avait ma serviette et j'lui ai dit : «Dépêche-toi, moi je suis plus sensible au froid!» Mais bon, elle a pas trop entendu, elle était plus loin ... Blablabla... Et Elliot, au truc des mimes là, nan, tu mimes pas mais tu fais ce qui t'as le plus marqué, tu sais ? Ben là, il m'a imité. C'était trop drôle ! Parce que jeudi, tu vois, on était... Blablabla... »

Je la regarde, souris et hoche la tête au moment opportun, j'interviens par monosyllabe quand c'est nécessaire. Pas besoin de plus, elle est lancée sur le sujet, et son discours ne se tarira pas de sitôt.

Mais il ne faut pas croire que cela ne m'intéresse pas, que je me contente de subir son babillage par politesse. Au contraire, je suis toute ouïe et bois ses paroles, qu'elle a la bonté de déverser en flots continus, avec de courtes pauses pour se permettre de respirer, mais une demi-seconde s'écoule et déjà ce flux de souvenirs encore frais jaillit. Et je m'en fais le plus attentif des réceptacles, tout en sentant, au creux de ma gorge, un noeud se former. Je m'en détourne pour me passionner encore des aventures palpitantes vécues grâce au mini-camp par ma cadette, mais bientôt je n'arrive plus à ignorer cet amas me donnant mal au coeur. Formé de mes nombreux remords, innombrables regrets, entouré d'une immense nostalgie impossible à faire disparaître, cette boule me donne mal au coeur, et bientôt je sens les prémices des larmes. Heureusement, elle part à la douche, et arrête le supplice autodestructeur dans lequel je m'enfonçais consciemment.

Cependant, tout en entendant l'eau couler de l'autre côté de la porte, j'erre, incapable de réaliser quoi que ce soit, refusant de réfléchir, anesthésiant mes sentiments pour ne pas vomir de douleur. Impatiente, je tourne en rond, moi qui ne suis justement plus lion, mais toujours en cage. Je veux la suite, j'en veux encore, je m'estime dans le droit de tout savoir, j'exige d'arracher encore un peu de cette vie, par procuration.

Quand elle revient, en peignoir, dans ma chambre, son babil reprend et mon attention n'a pas faibli. Passage en revue réglementaire et apparemment obligatoire de tous les bleus et autres cicatrices récoltés avec le sourire par cette warrior qu'est ma petite soeur. Sioule, ronces, croutes portée seule alors que l'unité se passionne pour une souris... Elle me fait penser à moi, c'est prétentieux, horrible, et évidemment il m'est impossible de lui dire. Même les conseils que j'aimerais lui donner, afin de lui éviter des souffrances inutiles, pour qu'elle se fasse enfin respecter, ne répète pas les mêmes erreurs, je ne peux les énoncer sans me sentir d'une vanité plus qu'idiote. Ce n'est pas ma place.

« A table ! »

Elle s'interrompt, et alors qu'elle me regarde, gentiment, comme toujours, je sens soudain sur mes épaules peser le poids d'une immense solitude. Et parce qu'il ne nous est jamais possible de retourner en arrière, je ne suis pas sûre qu'elle me quitte un jour.

Lundi 25 janvier 2010 à 21:47

                                                 Quand j'irais au marché, j'achèterai (ou non) :


des Araignées confites, des Banana Split, des Coin-coins, des Dragibus, des Exemples, des Fioritures, des Grands pots de confiture à l'Araignée, des Holidays, des Iguanes au malabar, des Joconde, du Kir Royal, des Lolitas qui font du hoola-hoop, des Moignons moisis, des Nébuleuses farcies, des Oesophages déglingués, des Pommes de terre, des Quinquagénaires, du Ragoût de babouin, des Saperlipopette, des Tartempion, des Ubu Roi, des Vélociraptor, des Wapitis têtus, des Xénocides, des Youpla-boum, des Zestes de citrons.

Samedi 9 janvier 2010 à 15:06

Je suis encore étourdie par ce jeu d'amour-haine que je partage avec Morphée, que j'implore doucement, soumise, qui me fait l'honneur de me prendre entre ses bras chaud et rassurants, dans lesquels je savoure un bonheur doux. Et rare. Car avant que je prenne conscience de ma chance, il me rejette, violemment et sans raison, ne m'offrant que le sort peu enviable d'être la proie du désarroi et de la fatigue, et il attend, souverain, que mes prières se fassent de nouveau ferventes et que je m'humilies, pour à nouveau m'enlacer. Mais il ne me reste que quelques minutes. Tant pis, je les savourerai comme il se doit.
Lentement, j'émerge, en manque de rêves et d'insouciance, cherchant à garder encore en moi la saveur de mes étreintes à peine terminées. Mais ma vie m'attend, et je ne peux pas me permettre d'être en retard, elle est bien trop exigeante et serai jalouse de savoir que je lui préfère son alter-ego nocturne.
Je regarde autour de moi, cherchant à retrouver un caractère familier invisible dans le noir de cette pièce close. Je sais le miroir en face, mais j'ai perdu mon reflet au milieu de l'obscurité.
Je balbutie un mouvement vers ma fenêtre, saisi la poignée et m'ouvre sur l'extérieur. Immédiatement mes cheveux oscillent, emportés par le vent froid qui s'est engouffré dans mon refuge. Je tremble, mon débardeur n'étant qu'une bien mince protection contre la glace qui semble mordre mes avant-bras. Je suis transie alors que je ne quitte qu'à peine la tiédeur de ma couette.
C'est la vie qui me prend et me pousse à ressentir sa présence, puissance. Tous mes nerfs sont sollicités, elle m'a figé. La douleur n'est qu'une information. Je sens, donc je suis. Je secoue la tête comme pour nier l'impérieux besoin de me terrer dans mon berceau, et commence à pousser mes volets, qui résistent, comme pour mieux préserver le spectacle qui m'attend.


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Blanc.

Et que puis-je donc faire alors ? Toute envie, tout désir, toute revendication est comme disparue, recouverte par une mince pellicule blanche, qui m'empêche de la voir, de la comprendre ou de l'exprimer. L'être humain ne serait rien sans la nature, il est donc logique que celle ci conserve des pouvoirs sur lui.Dont celui de l'émerveiller.
Je suis des yeux un flocon, son ballet silencieux, gracieux, tour à tour tourmenté et nonchalant, synonyme d'éphémère éternité. Nul ne sait chuter comme la neige. Alors le monde ne serait que poésie. Lentement celle ci se pose sur le rosier qui nous émerveille au printemps, l'oranger qui nous régale à l'été, la balançoire qui accueille nos remords à l'automne. Elle s'étend, suzeraine de toute beauté. Et nous impose son silence, par nature, avec l'autorité de ceux qui ont raison.

 

 

 

Samedi 2 janvier 2010 à 22:33

Je ne veux pas de ta pitié - Syngué Sabour - Football américain - Choisir - Mange et tais toi - Je veux bien faire la belle mais pas dormir au bois - Encore - La schizophrénie me met mal à l'aise - Réfléchie - Perdre ma vulgarité - Pieds dans le plat - Deux mille vices - Apprendre - MacBook - Pourquoi les Etats-Unis - Quand j'avais cinq ans - Douleur - Vincent Vega - Mystique - DS - Personne - Mensonges - Mépris - Mais pris ! - Promesse de ne jamais oublier mes rêves - Jouer - Départ - Pas de Coca pendant 2 mois - Homme - Distante - Alice aux pays des merveilles - Fièvre - Retrouver - Oublier Shanghaï - Tarte Flambée - Liberté - Arracher son foie - M'oublier - Pas de bilan - Eclaireurs - Ou non - Dur - Sombre con - Pleine lune - Regarde-moi - Pour eux - Milliards de mots - A soi même - PromiscuitéLaclos - Sourire - Etudes - Bonne qu'à sucer des Pokémon - Vivre - Sans jugement - Ordres - Métaphysique - Insomnies - Facebook - Si seulement - Commencement de dessins - Plus jamais - Piège illimité - Partir à Rome avec - Sourire - Urban Rivals - Fidèle - Feintes - Regrets - Silence radio - Style - Digne - Samuel L. Jackson - Interdits - Travailler - Photos - Cheveux coupés - Liaison perdue - Philosophe ? - Trop d'orgueil - Superpomme - Ambiguité - Confiance en moi - Pour t'implorer - Sisyphe - Envie de les chérir - Gracieuse - Saura

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La règle de mon jeu ou Ma règle du jeu ?
Ca s'emmêle, ça s'imbrique, ça me harcèle, je panique.

(Evidemment je n'accepte aucune aide. Merci d'avoir appelé. Bip.)

 

Lundi 10 août 2009 à 14:45

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Etrangemment, j'ai beau avoir plein de choses à dire, je ne parviens pas à les écrire.

Au passage, je prépare mon Manifeste de l'Absolutisme.

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