[Je crois que je vais vomir...]
Journée de merde, dans toute sa laideur. Journée qui commence plutôt bien, l'impression de rêver, nouvel emménagement provisoire qui fait ça, pas mon lit, pas ma chambre, pas ma salle de bain, pas mes horaires habituels... Départ plutôt heureux, malgré le froid qui me mord les mollets. Bien sûr il a fallu que je me contraigne, que je porte une jupe mais qu'importe, la vie est belle, n'est-ce pas ?
Puis des petits riens, qui toute la sainte journée s'accumulent, depuis une accusation d'hypocrisie souriant à un repas réduit à une pomme, enfin un casier forcé, une contrôle d'anglais raté, et pour finir découverte du vol de mon classeur de Français.
La connerie humaine ne m'est jamais apparue avec autant de clarté. Il n'y a rien de précieux dans ce foutu classeur rose, enlaidi par des graffitis au marqueur que je n'ose pas appeler dessins. Mais voici 20 questions d'oral évaporées. Etrangemment, rien ne me fait aussi peur que l'oral de Français à la fin de l'année. Peur idiote, sûrement, mais surtout très réelle.
J'ai lu un dossier sur les adultes ex-enfants précoces. L'une d'elle disait qu'elle avait tellement eu peur de l'échec qu'elle l'avait provoqué elle-même. C'est exactement ce que je sens que je vais faire. Fuir. Renoncer. Fondre en larmes. Quelque chose dans le genre, pour avoir une bonne raison d'échouer, et faire basculer ça sur mon idiotie et pas sur mon incapacité à réussir. Comme dans ces rêves où, poursuivie par un gang/un tueur/un schizophrène maniaco-dépressif, je préfère me retourner vers lui et qu'il me tue plutôt que courir indéfiniment, sans savoir si je vais en réchapper.
Je n'ai rien foutu en rentrant, me suis mise dans "ma" chambre en prétextant que j'allais bosser, et finalement ai à peine ouvert mon agenda, pour découvrir que je n'avais toujours pas le texte à traduire pour demain, et que je n'avais pas encore révisé ni mon bac blanc, ni mon DS de Physique, de Portugais ou de Math. A la place j'ai lu le bouquin trouvé hier, au beau milieu de mes insomnies dans "ma" bibliothèque : Le Journal de Bridget Jones. Plus le courage de finir Orange Mécanique, ce livre me passione mais me tue...
Faut pas croire que je le vis bien et que je suis fière de jouer l'ado rebelle qui ment et ne fout pas la rame. Seulement, j'en soupe largement, et même si je n'estime pas avoir droit au repos, je le prends, car je sais que je vais exploser. Et le pire, c'est que je voudrais avoir de bonnes notes. De mauvaise foi, je pourrais dire que "mon" bureau est encombré par les frinques/livres/babioles de la généreuse cousine. Je n'ai juste jamais appris à travailler...
Et le pire, c'est que si jamais j'ai su, je n'arrive plus à écrire...
Puis des petits riens, qui toute la sainte journée s'accumulent, depuis une accusation d'hypocrisie souriant à un repas réduit à une pomme, enfin un casier forcé, une contrôle d'anglais raté, et pour finir découverte du vol de mon classeur de Français.
La connerie humaine ne m'est jamais apparue avec autant de clarté. Il n'y a rien de précieux dans ce foutu classeur rose, enlaidi par des graffitis au marqueur que je n'ose pas appeler dessins. Mais voici 20 questions d'oral évaporées. Etrangemment, rien ne me fait aussi peur que l'oral de Français à la fin de l'année. Peur idiote, sûrement, mais surtout très réelle.
J'ai lu un dossier sur les adultes ex-enfants précoces. L'une d'elle disait qu'elle avait tellement eu peur de l'échec qu'elle l'avait provoqué elle-même. C'est exactement ce que je sens que je vais faire. Fuir. Renoncer. Fondre en larmes. Quelque chose dans le genre, pour avoir une bonne raison d'échouer, et faire basculer ça sur mon idiotie et pas sur mon incapacité à réussir. Comme dans ces rêves où, poursuivie par un gang/un tueur/un schizophrène maniaco-dépressif, je préfère me retourner vers lui et qu'il me tue plutôt que courir indéfiniment, sans savoir si je vais en réchapper.
Je n'ai rien foutu en rentrant, me suis mise dans "ma" chambre en prétextant que j'allais bosser, et finalement ai à peine ouvert mon agenda, pour découvrir que je n'avais toujours pas le texte à traduire pour demain, et que je n'avais pas encore révisé ni mon bac blanc, ni mon DS de Physique, de Portugais ou de Math. A la place j'ai lu le bouquin trouvé hier, au beau milieu de mes insomnies dans "ma" bibliothèque : Le Journal de Bridget Jones. Plus le courage de finir Orange Mécanique, ce livre me passione mais me tue...
Faut pas croire que je le vis bien et que je suis fière de jouer l'ado rebelle qui ment et ne fout pas la rame. Seulement, j'en soupe largement, et même si je n'estime pas avoir droit au repos, je le prends, car je sais que je vais exploser. Et le pire, c'est que je voudrais avoir de bonnes notes. De mauvaise foi, je pourrais dire que "mon" bureau est encombré par les frinques/livres/babioles de la généreuse cousine. Je n'ai juste jamais appris à travailler...
Et le pire, c'est que si jamais j'ai su, je n'arrive plus à écrire...
[...Ou mourir, au choix...]